Joseph a été tué à l’ennemi sur le front de Beauséjour, dans la Marne.
Extrait du récit de la bataille de la Marne – mars 1915
Source : www.chtimiste.com
” … Le lendemain 13 mars, nous repartons avec plus de vigueur.
A la 31e division, le 122e régiment d’infanterie attaque sur l’axe Beauséjour cote 199 ; à sa gauche, le 142e attaque à l’est de la cote 196.
Le 122e ne peut atteindre aucun objectif.
Au 142e régiment d’infanterie, nos gains sont à peu près nuls.
La 48e division a lancé le régiment de tirailleurs marocains, les 174e et 170e régiments d’infanterie. Ces unités n’avancent pas.
A la nuit, cependant, le 170e s’empare d’une partie des tranchées allemandes du bois jaune-Brûlé.
Le 91e régiment d’infanterie perd, dans la nuit du 12 au 13, 150 à 200 mètres de tranchées.
La lutte est extrêmement âpre ;
Au matin du 13, le 91e régiment d’infanterie reconquiert tout le terrain perdu et enlève de nombreux prisonniers.
Le 14 mars, les 122e et 142e régiments d’infanterie attaquent à l’est de la cote 196.
Le 122e parvient, après une action assez pénible, à une vingtaine de mètres de la cote 196, où il se retranche ; le 142e, pris de flanc par les mitrailleuses du ravin des Cuisines et soumis au feu de l’artillerie ennemie de la butte du Mesnil, ne peut progresser.
A la 48e division, le régiment marocain et le 170e régiment d’infanterie réalisent quelques progrès.
La journée du 15 est marquée par un puissant retour offensif des Allemands.
Malgré la vigueur des contre-attaques sans cesse renforcées, nous conservons nos lignes, et même, à 11 h. 45, le 170e régiment d’infanterie enlève une tranchée allemande à la lisière est du bois jaune-Brûlé, et s’y maintient.
Le lendemain 16, profitant de l’ascendant moral acquis sur l’ennemi, nos troupes repartent avec une nouvelle ardeur.
A la 48e division, tirailleurs marocains et tirailleurs algériens du 9e régiment, bien que repoussés une première fois, enlèvent, dans un élan superbe, les positions de la cote 196. A 17h30, la crête géographique est atteinte et nous nous y maintenons.
A gauche, les 170e et 174e régiments d’infanterie échouent d’abord, puis s’emparent des positions ennemies qui leur permettent de s’aligner sur nos éléments de droite. Nous tenons donc la crête géographique à l’est de la cote 196 et la lisière nord du bois jaune-Brûlé.
Le lendemain les Allemands réagissent avec impétuosité; mais toutes leurs attaques se brisent sous nos feux et leurs pertes sont lourdes.
Néanmoins, le général Grossetti estime que l’ennemi n’est pas épuisé et qu’il nous faut employer des troupes fraîches si nous voulons continuer la lutte ; d’ailleurs la décision ne saurait être prochaine. Le Commandant en chef partage absolument cette manière de voir et, le 17 mars, il ordonne au général de Langle de suspendre l’offensive.”