« Soldats de la IIIe Armée !
La bataille engagée par l’ennemi le 9 juin et terminée le 13 a été pour lui un dur échec.
Il comptait nous écraser en un jour et être le soir même à Compiègne ; les ordres trouvés sur les prisonniers le prouvent.
La gauche de l’armée (général Jacquot), grâce à ses énergiques contre-attaques, n’a pas perdu un pouce de terrain : au centre et à droite, une résistance acharnée dans laquelle il a subi des pertes énormes a réduit son avance à quelques kilomètres.
Le 11, le général Mangin, accourant à la rescousse avec un groupement de division, l’a, par une brillante et subite attaque,
vigoureusement rejeté en arrière sur une large partie du front, achevant ainsi l’effondrement de son plan.
Si nous avons perdu du terrain, comme il arrive presque fatalement dans la défensive, lui, il a perdu la bataille.
Il voulait aller à Paris. Une seconde fois, comme au mois de mars, vous lui avez fait claquer la porte au nez.
Il n’ira pas.
Le Général commandant la IIIe Armée,
Humbert »
Ordre général n°597 du 13 juin 1918.
Source : Canopé